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Licenciement économique, ne pas oublier de notifier le motif éco en cas de CSP

Le 05 juin 2020
L'employeur doit notifier par écrit au salarié le motif économique de la rupture, même en cas d'acceptation du contrat de sécurisation professionnelle

La Cour de cassation vient de rappeler l'obligation de notifier le motif économique de la rupture par écrit au salarié, même en cas de CSP:

- Lorsque la rupture du contrat de travail résulte de l'acceptation par le salarié d'un contrat de sécurisation professionnelle, l'employeur doit en énoncer le motif économique soit dans le document écrit d'information sur ce dispositif remis obligatoirement au salarié concerné par le projet de licenciement, soit dans la lettre qu'il est tenu d'adresser au salarié lorsque le délai de réponse expire après le délai d'envoi de la lettre de licenciement imposé par le Code du travail, soit encore, lorsqu'il n'est pas possible à l'employeur d'envoyer cette lettre avant l'acceptation par le salarié du contrat de sécurisation professionnelle, dans tout autre document écrit, porté à sa connaissance au plus tard au moment de son acceptation.

Par ailleurs, lorsque l'administrateur procède au licenciement d'un salarié d'une entreprise en redressement judiciaire en application d'une ordonnance du juge commissaire, la lettre de licenciement doit comporter le visa de cette ordonnance.

Dès lors, est dépourvu de cause réelle et sérieuse le licenciement des salariés dont la « note contrat de sécurisation professionnelle », seul document écrit remis antérieurement à leur acceptation du contrat de sécurisation professionnelle, ne visait pas l'ordonnance du juge commissaire (Cass. soc. 27-5-2020 n° 18-20.153 F-PB).

- Dès lors qu’au cours de la procédure de licenciement, aucun écrit énonçant la cause économique de la rupture n’a été remis ou adressé au salarié qui a accepté un contrat de sécurisation professionnelle, l’employeur n’a pas satisfait à son obligation légale d’informer l'intéressé du motif économique de la rupture et le licenciement est sans cause réelle et sérieuse, peu importe que des lettres énonçant ce motif lui aient été adressées antérieurement lors de la procédure spécifique de modification de son contrat de travail pour motif économique (Cass. soc. 27-5-2020 n° 18-24.531 F-PB).